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Ma Gaëlle, ma merveille, mon tout petit

  • Photo du rédacteur: Sarah Cournarie-François
    Sarah Cournarie-François
  • 16 avr. 2024
  • 2 min de lecture

Tu t’es effondrée d’un coup sans prévenir. Appuyée contre un meuble de la salle de crèche, tu as semblé assoupie. De cette apparente tranquillité ont suivi brutalement les cris, les appels au secours, les sirènes des ambulances puis les incessantes alertes des machines qui te reliaient à la vie. 


Je ne peux pas cesser de penser à ces quelques jours qui ont précédé le choc de ton départ. Tu étais si vive, tu passais ton temps à courir partout en riant. 

Nous ne te verrons plus. 


Ta façon d’aller chercher tes chaussures et ton manteau chaque matin pressée de partir à la crèche.


Ta joie de réussir quelque chose, ta fierté de mettre les anneaux sur la tige de bois.

Tes applaudissements à chaque petite note de musique entendue. 


Ton regard coquin en allant jouer avec les affaires de Rebecca.


Ta joie goulue de dévorer les petits plats préparés pour toi. 


Ta découverte du chocolat qui te laissa ébahie.


Ta détermination à marcher dans la forêt de Véron. La beauté de ton regard quand les feuilles de l’automne chutaient à tes pieds. La volonté de les cueillir pour les faire chuter à nouveau. Une danse.


Nous ne verrons plus tout ça.


L’immensité de ton regard qui donnait vie à tout ce qui le croisait. 


Je tente alors de tout récupérer, les photos trop vite supprimées dans mon téléphone, les images oubliées. Je veux tout de toi. 


A l’hôpital j’ai voulu te ramener en moi, te mettre dans mon corps et tout recommencer.


Pardon mon enfant si parfois je ne t’ai pas regardée, si mon regard s’est posé ailleurs. Si tu es tombée sans que je sois là pour te remettre debout. Pardon de te laisser là haut à Montjuic seule parmi l’immensité. Que la mer face à toi te remplisse de sa beauté.


 
 
 

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